Les Hameaux de Vals-les-Bains

Arlix

Arlix

Origine du nom

Deux éminents chercheurs émettent des hypothèses différentes. Le premier estime qu’il provient du prélatin « arlia » qui semblerait avoir désigné un gué or à Chirols existe un Arlix qui n’a pas de gué. Le second pense qu’il proviendrait d’un antique sanctuaire dédié à l’une des épithètes cultuelles de Junon, « Ara lucis ou lucine » protectrice de la famille.

Un peu d’histoire

Un des premiers oratoires chrétiens était implanté à Arlix. Une communauté religieuse venait à Arlix récolter le raisin de sa vigne pour produire du vin.

Le gué d’Arlix

Le gué d’Arlix était très emprunté car il reliait le chemin de Montpezat à Aubenas, en passant par Tesseaux, le gué d’Arlix puis Farges.

Le gué est un endroit de la rivière où le niveau de l’eau est faible et dont le fond est entretenu pour le passage à pied d’une rive à l’autre. Pour traverser, les hommes relevaient leur pantalon et enlevaient leur chaussures. Une corde tendue d’une extrémité à l’autre leur permettait de se retenir. Les dames se faisaient traverser, moyennant le sou, par des « Gazaïres », c’est à dire à dos d’homme.

Autuche

Autuche

Une hauteur modeste (347m) sur la rive gauche du Voltour. Autuche est un village perché sur sa butte. Le col de Autuche sépare les vallées du Voltour et de la Volane.

Origine du nom : Autuche, de l’occitan autucha, prononcé [aoututcho], dérivé de aut « haut ».

Le premier temple protestant de Vals a été érigé à Autuche en face de Chaudières où se situait l’Eglise Saint-Martin de Vals. Cette dernière fût mise à sac et détruite en 1563. Aussi, certains objets de culte se retrouvent dans les hameaux alentours.

Le Voltour : petit cours d’eau qui se jette dans la Volane au cœur de Vals.

Deux hypothèses sur l’origine de cet hydronyme :

1ère hypothèse : Le nom de la montagne aujourd’hui dénommée Sainte‑Marguerite dominant Vals de 985 m a pu être Voltor/Voltour tiré du nom de la divinité de la montagne Volturnus. Il a pu subsister dans la désignation du ruisseau qui naît tout près de son sommet : Le Voltour. Si on retient cette hypothèse, le nom de ce cours d’eau pourrait bien être le plus ancien des toponymes du pays de Vals.

2ème hypothèse : Le Voltour signifierait vautour « rapace, pur et avide », supposition fondée sur le caractère parfois torrentiel du ruisseau. En effet, par temps d’orage, la pente rapide de son cours supérieur peut créer des effets de ravinement violent en aval. En témoignent encore d’anciens murs de soutènement protégeant les champs en bordure de ravin. La formation de cet hydronyme pourrait remonter au Ier millénaire de notre ère.

La route reliant Autuche à Vals-les-Bains est une voie de circulation difficile. Merci de rouler doucement et de partager cette route étroite en utilisant les espaces de croisement, par anticipation.

Beauregard

Beauregard

A l’origine de Beauregard : Beauregard appartenait au XVIIème siècle au Seigneur De La Beaussière, qui possédait une chapelle dans l’église Saint-Martin de Mayres. Il était cependant plus souvent à Vals qu’à Mayres.

Bruen Bas

Bruen-Bas

Bruen-Bas est perché à quelques 650 m, accroché au flanc de la Montagne Sainte-Marguerite. Bruen-Haut quant à lui est le hameau le plus élevé de la commune.

Origine du nom : Bruen vient du gaulois Brigant, composé de briga- « hauteur, fortification » et du suffixe –ant. Bruen signifie donc « Haut Fort ». Malheureusement, l’absence de traces de constructions gauloises ne permet pas de justifier l’hypothèse de l’existence d’un point fortifié. En effet, les constructions gauloises en pierres sèches sont périssables, et, la pente au dessus du hameau a été remaniée pour l’établissement de la châtaigneraie. Le t final manquant dans Bruen, se retrouve dans un lieu habité tout proche Bruentet « le petit Bruen(t) ».

Un peu d’histoire : hameaux les plus éloignés du Bourg, Bruen Bas, Bruentet, Bruen Haut, étaient plutôt orientés vers la vallée de l’Ardèche que vers Vals. Pendant les guerres de religion du XVIIème siècle, ils étaient liés au seigneur de Sétias. Protestants, ils subirent des représailles après le siège de Vals et furent détruits par le feu en grande partie.

Chamblas

Chamblas

Chamblas est établi sur une petite plaine alluvionnaire de la rive gauche de l’Ardèche. Origine du nom : ce toponyme agraire signifie « champ large, étendu ».

Un peu d’histoire : au XVIIème siècle, le Seigneur de Chamblas, vassal des Seigneurs d’Aubenas, était propriétaire d’une grande partie des terrains de Vals, dont le quartier de Chamblas.

La vie à Chamblas : de nombreux moulins étaient implantés sur le bord de l’Ardèche, servant à moudre le blé pour faire le pain et les noix pour faire l’huile. Entre les deux guerres, les habitants passaient le dimanche après-midi à Chamblas. Ils apportaient le casse-croûte, pêchaient, jouaient aux boules…

La Treuillère

La Treuillère

Le pont de l’ocre est le pont le plus septentrional de Vals. C’est d’un gisement de Lachamp‑Raphaël que provenait l’ocre traité à Vals. Transporté au cours du XIXème siècle dans des charrettes, ce minéral était déposé dans un local dominant la rive gauche un peu en aval du pont de l’Ocre. Là, il était traité et conditionné avant d’être revendu. Aujourd’hui encore des traces d’ocre orange s’aperçoivent sur le bas de quelques maisons avoisinantes. Le traitement de l’ocre a dû cesser avec le début de la première guerre.

C’est à Jean Lagarde qu’on doit la première usine de moulinage de la Treuillère. La seconde fut construite par Deydier en 1862, juste au dessus, c’est celle que l’on rencontre d’abord lorsqu’on arrive d’Antraïgues. A l’heure actuelle, l’activité moulinière de Vals-les-Bains ne se maintient plus qu’à la Treuillère où les deux usines conserve leur vitalité sous la conduite de la Société des moulinages de Pont de Bridou. Les autres fabriques encore debout conservent une autre vocation.

Ces moulinages avaient pour fonction de recueillir le fil de soie et de le tordre sur lui-même pour le renforcer et l’assouplir. Ces unités de transformation, qui profitaient de l’énergie apportée par les flots, nécessitaient le travail de nombreuses jeunes femmes. Elles composaient l’essentiel d’une main d’œuvre agile et docile. Filles de la campagne, elles apportaient avec elles leur repas de la semaine le dimanche soir, couchaient dans les dortoirs de la fabrique, travaillaient dur et s’en retournaient passer le samedi soir et le dimanche à la ferme familiale. A son apogée, l’industrie du moulinage valsois employait plus de 600 personnes. Le déclin est venu avec la maladie du ver à soie mais l’activité textile est restée vivace dans la ville jusqu’à la fin des années 1970.

Le Prat

Le Prat

Les Bruges

Les Bruges

Les Combes Hautes

Les Combes Hautes

Origine du nom : le terme comba [koumbo] désigne le plus souvent des ravins plus ou moins encaissés à cours d’eau intermittent.

Souvent, le nom des ouvrages d’art datant du moyen âge évoque le diable. Ceci s’explique par la difficulté de réalisation de ces ponts, le franchissement d’un ruisseau relevant de l’exploit pour nos ancêtres. Avant la révolution, les ancêtres des propriétaires actuels de la ferme des Combes Hautes étaient les grangiers des comtes d’Antraïgues. A la Révolution Française, cette maison échappa à la destruction et au pillage grâce à une astuce de ses occupants. Prévenus, ils reçurent les émeutiers en leur offrant nourriture et boissons. N’étant pas propriétaires mais simples « grangiers » avec bail emphytéotique perpétuel, le contact fut plus facile et les assaillants s’en retournèrent repus et contents. Après le siège de Vals, le représentant de la branche cadette des Justets, qui n’avait pas adjuré la religion protestante, se retira dans le hameau du Nouzaret (juste en face). Privée de ses droits et titres de noblesse, déchue de sa particule, cette famille symbole de la résistance au pouvoir, revint à ses racines en exploitant les terres que le pouvoir avait bien voulu lui laisser.

Les Eschandols

Les Eschandols

Origine du nom : les échamps sont des planches de terre de culture assez larges, plus larges que les terrasses classiques. Elles sont implantées sur des terrains peu pentus comme aux Echandols d’où le nom du hameau.

A voir d’ici : la vallée de l’Ardèche est à vos pieds. Labégude, entre rivière et montagne, est née de la route tracée en 1752 dans sa partie basse. Plus tard, la Nationale traverse le village dans sa partie haute. Route à grande circulation reliant le Puy à Aubenas, elle contourne aujourd’hui le centre ville grâce à la déviation inaugurée en 2004, creusée dans la montagne. La mise en bouteille de l’eau de Vals a nécessité la construction au XIXème siècle de la verrerie dont on aperçoit la cheminée. Depuis, la production s’est diversifiée et l’usine s’est développée grâce en partie aux vins d’Ardèche, à la facilité des transports, et à la généralisation des verres perdus.

Les Issoux

Les Issoux

Origine du nom : le toponyme Issoux signifie source, d’ailleurs chaque maison a sa source.

La vie aux Issoux : les habitants des Issoux étaient tributaires du Bourg de Vals pour l’état civil et de la paroisse de Lalevade pour la religion.

Les Tineaux

Les Tineaux

Départ sentier de randonnée 50 m plus haut sur la droite. La vue s’étend sur les Cévennes méridionales et le Coiron

Origine du nom : Tinèl est un dérivé de tina prononcé [tino] La « Tine » est un bassin en pierre construit à la base des sources pour recueillir l’eau précieuse en période de sècheresse. Nombreuses, ces fontaines caractérisent le quartier déjà nommé en 1445 « Le Mas des Tinels ».

Un peu d’histoire : le village a été utilisé comme refuge par les protestants après les troubles religieux de 1621. Là, ils étaient sous la protection du Comte d’Antraïgues. Les assemblées du Désert furent nombreuses dans ces montagnes. Parfois dénoncés aux autorités, les protestants étaient punis pour avoir voulu défendre leur foi. Ils souffrirent de condamnations aux galères pour les hommes et à la prison pour les femmes. Vers 1638, les huguenots firent bâtir aux Tineaux un temple.

Longe Serre

Longe Serre

Le hameau de Longe Serre est accroché à la montagne.

Origine du nom : le mot « serre » désigne en général une hauteur de forme allongée. La colline de Longe-Serre s’étire du Nord au Sud, dessinée par les ruisseaux d’Arlix et de Longe-Serre.

A voir d’ici en redescendant vers Arlix : la végétation est par endroits méditerranéenne avec les chênes kermès en nombre et le sol asséché ne portant qu’une maigre végétation. Quelques vieilles maisons présentent des portes du XVIème siècle et des fenêtres à meneaux. De vieux fours à pain sont en attente de restauration. Un sapin a été planté à l’entrée du hameau à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, exactement le 8 mai 1945 comme en témoigne l’inscription. A droite, départ vers Tesseaux pour rejoindre Arlix.

Montgrand

Montgrand

Oubreyts

Oubreyts

Origine du nom : Oubreyts proviendrait du latin médiéval arboretum « verger », transformé en aubret puis en oubret. Le site, bien abrité et jouissant de plusieurs sources, est favorable à l’arboriculture.

Tesseaux

Tesseaux

Le hameau est situé à environ 400 m d’altitude.

Origine du nom : Tesselis est une forme de latin médiéval du XIVème siècle conduisant au terme tesselus mot oublié depuis longtemps désignant une meule de foin. D’où le sens littéral de Tesseaux : « au quartier des meules de foin ».

La vie du village : autrefois, les vignes de Tesseaux produisaient d’excellents vins de table légers et très parfumés. Autrefois arbre nourricier cévenol, le châtaignier bordant la route procure une ombre bénéfique en été.

La Chapelle : la chapelle de Tesseaux fût érigée vers 1880 en remerciement après la guérison d’un enfant très gravement atteint de pleurésie. De nombreux éléments en excellent état sont d’origine, notamment la porte en châtaignier. En 2002, les propriétaires restaurent les vitraux, la voûte du plafond… et enrichissent le lieu d’une vierge, d’un bénitier, d’un tabernacle…

Le four à pain : le four à pain a été restauré.

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