Michel Ceysson, maire, et Françoise Chasson, adjointe à la culture, ont félicité Alain Signori pour la qualité artistique de ses œuvres récemment installées au belvédère surplombant le quartier du Château à Vals-les-Bains. A la demande de l’ancien maire de Vals-les-Bains, Jean-Claude Flory, quatre créations d’Alain Signori ont été acquises par la municipalité. Ces bas-reliefs rejoignent les sculptures de Marion, de Pierre-Louis Chipon, de Christian Maas, de Blackberry, les peintures murales de Louis Tresserras, et de Medhi Ouali ainsi que les mosaïques de Bernadette Soufflet.

Ces nouvelles acquisitions perpétuent la tradition établie par Jean-Claude Flory qui, après chaque important aménagement urbain, souhaitait qu’une sculpture ou une peinture murale parachève l’embellissement du cadre de vie des Valsois.

Les quatre œuvres d’Alain Signori offrent aux lieux une touche de modernité et d’anachronisme saisissante et confèrent au jardin suspendu du belvédère une intemporalité faisant oublier l’origine médiévale du site.

Alain Signori mène de front deux types de créations plastiques : dessins et peintures ainsi qu’assemblages de matériaux de récupération divers qui s’apparentent à l’art dit « singulier ».

Signori est donc d’abord un peintre qui maîtrise matière, couleur et composition, qui maîtrise aussi son émotion et les processus d’apparition de l’évidence.
C’est cette démarche savante, rigoureuse, lucide, référencée, nourrie d’une grande connaissance de l’art d’aujourd’hui qui lui permet de retrouver un art de la spontanéité joyeuse, un art « primal » immédiatement appréhensible par chacun, quelle que soit sa culture artistique.

Il est significatif, à cet égard, qu’il ait attiré l’attention de la Galerie Suis Brunner à Zurich, galerie de renom international, qui ne propose que des classiques de l’Art Brut.

Cette exception mérite donc d’être soulignée puisqu’avec elle se fait une jonction entre la création compulsive, inconsciente, obsessionnelle, pathologique, brute de décoffrage, légitimée par Jean Dubuffet, et une création de nature absolument opposée, mais qui pénètre ce même lieu de l’âme qui nous intéresse, qui perce et révèle le même mystère.

Jean Dubuffet était aussi « peintre en soi » et c’est bien cela qui l’a amené à considérer ces expressions natives, « non peintes », comme sujet de peinture, comme ce vers quoi aller en peinture : cette humanité qui nourrit la création plastique et sans laquelle cette création n’aurait guère d’objet… cette même humanité, qu’Alain Signori trouve dans des matériaux humanisés par l’usage, et qui donne sens et profondeur à son « savoir-peindre ».

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